- GAUFRAGE
- GAUFRAGEGAUFRAGEProcédé qui consiste à reproduire en relief sur du papier, du carton ou du tissu un dessin déterminé. Anciennement connu, le gaufrage est cependant longtemps concurrencé en reliure par l’estampage, procédé auquel le cuir s’adapte mieux. Ce n’est guère qu’au début du XVIIIe siècle, grâce à l’invention de Chandelier, qui passe une étoffe entre deux cylindres préalablement gravés, que cette technique commence à s’imposer. On utilise alors le papier ou le tissu gaufré, tel le velours d’Utrecht pour décorer les objets d’usage courant et pour relier des livres. Dans ce cas on ne se sert pas de cylindres, mais de plaques de bois ou de corne, dont le dessin est gravé en creux et à l’envers, et que l’on presse ensuite fortement. À l’époque romantique, la mode exige des reliures gaufrées, dont l’exemple le plus célèbre est la reliure «à la cathédrale». Le procédé employé consiste alors à faire passer le matériau dans un laminoir entre deux cylindres, dont l’un, chaud, le type , est gravé en creux et à l’envers, et dont l’autre, le contre-type , porte une image s’emboîtant exactement dans le type. On peut même obtenir différentes couleurs, en disposant des teintures dans les creux des cylindres. La technique du gaufrage, qui ne s’est guère perfectionnée, est encore utilisée; mais elle s’applique aujourd’hui à des matériaux modernes.• 1806; de gaufrer♦ Action de gaufrer; son résultat. Le gaufrage du papier, du tissu. Un joli gaufrage. ⇒ gaufrure.gaufragen. m. TECH Action de gaufrer.⇒GAUFRAGE, subst. masc.TECHNOL. Action de gaufrer une étoffe, un cuir, un papier; le résultat de cette action; l'ouvrage gaufré. Une collection d'essais, où il se trouve des choses charmantes, des gaufrages à peine coloriés, qui ont l'air de visions prêtes à s'évanouir (GONCOURT, Journal, 1896, p. 917). Le chagrin s'emploie en grain naturel et se prête à la teinture et au gaufrage (Civilis. écr., 1939, p. 12-3).Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1573 goffrage « ouvrage fait en forme de gaufre (rayon de miel) » (BAÏF, Œuvres en rimes, f° 264 r° ds GDF. Compl.); 2. 1670 gauffrage « action d'imprimer (sur une étoffe, du papier, etc.) des motifs en forme de gaufre » (Correspondance administrative sous le règne de Louis XIV, t. 3, p. 368 ds Cah. Lexicol. t. 6, p. 93), attest. isolée, de nouv. 1806 gauffrage (DESMARET ds Mémoires de la classe des sciences mathématiques et physiques de l'Institut National, 2e semestre, p. 157). Dér. du rad. de gaufrer; suff. -age.
gaufrage [gofʀaʒ] n. m.ÉTYM. 1806; gauffrage, 1670; goffrage « ouvrage en forme de rayon de miel (gaufre) », 1573; de gaufrer.❖1 Action de gaufrer.0 Les velours de lin, de coton, de soie acquièrent par le gaufrage un relief et une préciosité qui les rendent comparables au velours de Gênes (…) Les toiles trop légères sont à déconseiller. Elles risqueraient de se dégaufrer.Connaissance des arts, 15 nov. 1955, p. 60-61.2 Ouvrage gaufré.
Encyclopédie Universelle. 2012.